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Isère Amont, le grand projet d’aménagement porté par le Symbhi (Syndicat Mixte des Bassins Hydrauliques de l’Isère), se poursuit dans le Grésivaudan. Alors que les chantiers sont presque terminés en amont immédiat de Grenoble, de nouveaux aménagements sont programmés jusqu’en 2021 sur la partie nord de la vallée. L’enjeu : maîtriser le risque d’inondation de toutes les zones urbaines et revaloriser le territoire.
- Crédits : © Egis - Nathalie Moralès
Du lit de la rivière aux berges, les travaux d’aménagement vont bon train : défrichements, arasements des bancs, consolidation et pose de parois étanches, protections rapprochées des habitations, aménagements environnementaux et paysagers… Aux commandes de ces multiples chantiers, Egis met tout en œuvre pour réduire le risque d’inondation de la plaine de l’Isère, qui est bien réel du fait de la persistance de crues importantes et de risques liés aux ruptures de digues.
Après une première tranche de travaux initiée dans la partie aval du Grésivaudan dès 2012, les 19 communes situées en amont de Saint-Ismier sont concernées par les nouveaux chantiers des tranches 2 et 3.
L’approche s’avère novatrice : « Plutôt que d’intervenir seulement sur les digues, 16 champs d’inondation contrôlée (CIC), d’une capacité totale de 35 millions de m3, sont créés afin de permettre à l’Isère – en cas de crue – de s’épandre dans les zones agricoles et naturelles et de protéger les zones habitées, explique Olivier Manin, chef du projet Isère Amont au Symbhi. Le bon fonctionnement de ce système est assuré grâce à de nombreux ouvrages d’alimentation, de régulation ou de vidange des CIC, voire de protection contre le reflux de l’Isère dans certains affluents. L’ensemble des aménagements permet de réguler le débit de crue et ainsi d’éviter les ruptures de digues.”
Les nouveaux chantiers concernent d’abord le nord de la vallée du Grésivaudan (Pontcharra, Le Cheylas, Barraux…) et sa partie médiane (Crolles, Lumbin). « Nous intervenons en priorité dans les zones urbanisées à fort enjeu socio-économique, ainsi que dans celles soumises à une fréquence d’inondation élevée, précise Arnaud Le Peillet, chef de projet à Egis. Mais tôt ou tard, camions et pelleteuses interviendront dans toutes les communes. C’est bien un système de protection à l’échelle de toute la vallée que nous élaborons pièce par pièce… »
Les tranches 2 et 3 de travaux sont abordées de façon conjointe et doivent répondre à trois enjeux majeurs : écrêter les pics de crue de l’Isère, conforter les digues et valoriser les milieux naturels. « Comme cela a été fait précédemment, nous devons veiller à ce que les travaux réalisés ne dégradent pas la situation à l’aval ou à l’amont des sites en chantier en cas de crue, fait remarquer Jean-Philippe Pinchart, directeur des travaux d’Egis. Pour cela, l’expérience acquise lors de la réalisation de la tranche 1 nous a beaucoup appris en termes d’organisation et de logistique sur ce type d’interventions.»
Les travaux prévoient aussi une restauration environnementale de la rivière, en la reliant aux milieux naturels (300 hectares de forêt alluviale), en redynamisant des espaces naturels (restauration de sept anciennes gravières, de trois bras morts), et en optimisant le corridor biologique de la vallée, qui comprend 20 hectares de plantations, 35 km de haies et 7 ouvrages de franchissement pour les poissons. Via l’aménagement d’itinéraires, de haltes vertes et de rampes d’accès, les habitants bénéficieront aussi d’un meilleur accès aux berges de l’Isère.
« Au-delà de la protection contre les inondations, Isère Amont est un véritable projet d'aménagement du territoire qui prend en compte les aspects environnementaux, agricoles, paysagers ainsi que les loisirs récréatifs liés à la rivière, mettant en valeur le patrimoine fluvial local. C’est un très beau projet, à forts enjeux pour les habitants de la Vallée. C’est pourquoi nous mettons un point d’honneur à ce que chacune de nos interventions soit réalisée en prenant en compte tous les aspects du projet », conclut Arnaud Le Peillet.
- Crédits : © SYMBHI.PNG
Au terme des travaux programmés dans la vallée, toutes les zones urbanisées bénéficieront d’une protection identique à hauteur de la crue bicentennale de 1859. Jean Philippe Pinchart, directeur des travaux : «Outre le renforcement des digues et la création des champs d’inondation contrôlée qui constituent l’architecture presque invisible de la protection contre les crues, les aménagements environnementaux et paysagers du projet contribuent au patrimoine de la vallée de l’Isère.
Le projet Isère amont concerne 29 communes et 300 000 habitants.
Tous les chantiers programmés permettent de satisfaire plusieurs objectifs :
Calendrier des travaux
Premier semestre 2019 :
Deuxième semestre 2019 :